1. |
Cascadeur
03:49
|
|||
J’avance armé comme un couteau
À beurre, sans dents sans conséquence
Je suis une arme blanche pâle
Et voilà pourquoi
Le cascadeur dort mieux que moi
Les batteries sur ma langue
Ont perdu leur saveur
Dans mon habit de planches
J’entrepose mes ardeurs
Donne-moi la force de l’orignal
Quand le char veut passer à travers
Sans peur dans la lumière des phares
Et voilà pourquoi
Le cascadeur dort mieux que moi
C’est toi qui tiens la brique
Moi le fanal
Souvent j’ai veillé tard
Souvent j’ai veillé mal
Toi tu sais pourquoi
Le cascadeur dort mieux que moi
Il faut retrouver le chemin
Perdu où les branches poussent encore
Y’a des idées nouvelles
Qui frayent dans nos corps
Et voilà pourquoi
Le cascadeur dort mieux que moi
|
||||
2. |
||||
Elle me dit : « La vie me traîne
Me gâche et me recrache
Sur des distances qui ne
Se comptent pas sur les doigts
J’en ai dépensé des nuits
Et des lendemains de veille
Gagné des prix d’présence
Même quand j’étais pas là
Dommage que tu sois pris
J’embrasse mieux que je parle
J’ai le corps qui veut tellement
Mes quatre ronds sont ouverts
J’ai vidé le volcan
J’ai bu son jus de braise
Si ô par malheur les hommes
Étaient tous faits en bois
J’en connais quelques-unes
Qui auraient mis l’feu dans l’tas
Dommage que tu sois pris
J’embrasse mieux que je parle
De peur de frôler l’ennui
Déranger son sommeil
J’me suis r’trouvée toute nue
Des bijoux aux oreilles
Si comme tu le dis l’amour
Passe à travers le linge
Pourquoi quand j’enlève mes pelures
Y’a rien qui passe pareil
Dommage que tu sois pris
J’embrasse mieux que je parle
Les promesses et les menteries
Souvent je les avale
Je t’avalerais aussi
Comme la rouille le métal
Même si mes pouvoirs faiblissent
Il me reste l’espoir
Un carré d’asphalte fraîche
Pour mettre mes initiales
Dommage que tu sois pris
J’embrasse mieux que je parle »
Elle me dit : « La vie m’étrenne
Mais au fond je sais bien
Qu’la chance est un volant
Qui se tient à deux mains
Où il est celui qui veut
La même chose en même temps
La même affaire aujourd’hui
Demain et devant
Dommage que tu sois pris
J’embrasse mieux que je parle
J’ai le cœur blindé, mais comment
Nager dans l’effort
Quand c’qui ne nous tue pas
Nous rend quand même plus morts
Peut-être que tout ça sonne comme
Si je baissais les bras
En vrai c’est juste que j’ai
Personne à mettre dedans
Dommage que tu sois pris
J’embrasse mieux que je parle
|
||||
3. |
Jamais plus mort
03:41
|
|||
Blason de feu ou de jachères
Guide le pieu, glisse à travers
Mon attirail et mon barda
Je ne serai jamais plus mort que ça
Je ne serai jamais plus mort que ça
Quand les nouvelles ne sont pas bonnes
Et celles qui viennent sont encore pires
Quand la douleur enfonce sa botte
Dans le ventre de ton chien de fusil
Dans le ventre de ton chien de fusil
Je ne serai jamais plus mort que ça
Le poison coule dans mes gouttières
Et je ne goûte plus comme avant
Plie mes bagages à coups de pelle
J’ai fini d’arpenter le temps
J’ai fini d’arpenter le temps
Tu peux comprendre ce qui agite
Le corps d’un Homme perdu d’avance
La vie qui passe et nous habite
Finit toujours par se déprendre
Finit toujours par se déprendre
Embrasse-moi de bord en bord
Avant que ne rouille l’amanchure
Qui me sert de moyen d’transport
Embrasse-moi jusqu’à l’usure
Embrasse-moi jusqu’à l’usure
|
||||
4. |
||||
Mon dos n’est pas une chaise
Pourquoi tu t’assois dessus
De tout ton poids et de tout ton malaise
À crier comme un perdu
Ce n’était que de la glaise
Nos bottes ont fait de grands trous
Qui se referment comme des pièges derrière nous
Comme des pièges derrière nous
Mon dos n’est pas une chaise
Et toi t’es une antenne brisée
Y’a juste d’la neige qui rentre dans ton canal
C’est l’hiver à l’année
Tu défends ou tu protèges
Tu mets des broches dans tous les coins
Une drôle de manière d’avoir envie de rien
Mais de nous le faire savoir
Mon dos n’est pas une chaise
Comment faire pour te convaincre
Que l’univers commence où tu t’arrêtes
Et qu’il s’agrandit sans toi
Et puis au bout de la trail
Où nous les avions laissés
Nos rêves jackés sur des blocs de ciment
Nous les remettrons en état
|
||||
5. |
Les nouveaux paysages
04:47
|
|||
Elle revient souvent cette image
De toi et moi dans la nature
Mais prudents sont les nouveaux paysages
Où y’a une vue, y’a des clôtures
Relâche les loups et les étoiles
Enfarine-moi avec la lune
Même la pire des viandes devient supportable
Une fois roulée dans la chapelure
Le temps est mieux de filer doux
S’il me veut en un morceau
Je saurai faire ce qu’il faut
Au bon moment
Le goût de prendre, l’envie d’être volage
De se laisser faire pour une fois
Sont plus forts dans les nouveaux paysages
Qu’le risque de se beurrer les doigts
Quand nous boirons la même lumière
Puisque rien n’est perdu d’avance
J’arrêterai d’avoir la gorge sèche
De me démener dans l’eau courante
Le temps est mieux de filer doux
S’il me veut en un morceau
Je saurai faire ce qu’il faut
Au bon moment
Je traverse les nouveaux paysages
Au volant d’un camion de peur
Souhaitons qu’le ciel empaillé s’ouvre le ventre
Que la gratte me passe sur le coeur
Le temps est mieux de filer doux
S’il me veut en un morceau
Je saurai faire ce qu’il faut
Au bon moment
Le temps est mieux de filer doux
S’il me veut en un morceau
Mais tu seras là où il faut
Au bon moment
|
||||
6. |
Walkie-talkie
04:00
|
|||
J’ajuste la fréquence
De mon walkie-talkie
Je cherche l’onde de ta voix
Dans l’espace
La nuit est pleine de mailles
On peut voir les étoiles
J’aligne mon antenne
Sur ton signal
J’ai bien reçu ton message
Qui ne disait presque rien
Mais comme je n’attendais rien de toi
C’était déjà beaucoup
Si tu savais comme l’esprit d’un homme
Peut faire du millage sur pas grand-chose
Si tu savais comme l’esprit d’un homme
Ce soir je n’attrape que du vent
Dans mon walkie-talkie
Des murmures de silence
Chargés d’espoir
J’ai besoin de ton gaz
Pour garder en vie
Le feu qui meurt doucement
Dans mes bras
Si tu savais comme l’esprit d’un homme
Peut faire du millage sur pas grand-chose
Si tu savais comme l’esprit d’un homme
Si seulement tu ouvrais ton walkie-talkie
Peut-être que nous pourrions communiquer
|
||||
7. |
Joël fait dire
03:12
|
|||
Joël fait dire
De pas mourir mal
De pas vieillir en beau joual vert tout l’temps
Joël fait dire
Joël fait dire
Que c’est pas grave si on prend le mauvais chemin
Tant qu’on est ensemble pour se perdre, tant qu’on est bien
Joël fait dire
Joël fait dire
Que tout c’qui a l’air trop loin malgré l’effort
Se rapproche vite quand on vire nos jumelles de bord
Joël fait dire
Joël fait dire
Que toutes les filles s’habillent un peu pareil
Qui reste d’la place pour mettre du bruit dans nos oreilles
Joël fait dire
Joël fait dire de pas vieillir mal
Joël fait dire de pas vieillir mal
|
Streaming and Download help
If you like Avec pas d'casque, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp